Un coeur sans levain – Alain Caron

by Eric Pechin

Nous n’avons jamais passé par ce chemin. Depuis plus d’un an, les nations, les gouvernements, les autorités sanitaires tentent de s’ajuster aux mouvements d’un virus capricieux. Au cœur de cette tempête, l’église cherche, elle aussi, ce qu’elle doit faire.

Il y a une pression énorme sur ceux et celles qui dirigent le peuple de Dieu. Des questions auxquelles nous n’étions pas habitués se posent avec urgence. Nous avons été projetés en dehors de notre zone de confort, et dans ce climat tendu, nous devons rapidement redéfinir l’outre de l’église.


Tout le monde ne voit pas les choses de la même façon. Nous sommes des gens passionnés, nous sommes des gens de conviction, nous voulons tous servir le Seigneur et voir son royaume avancer. Nous recevons des révélations différentes de l’un à l’autre et nous avons de la difficulté à les mettre ensemble.


Depuis le début de la pandémie, comme serviteurs du corps de Christ au niveau global, nous avons souvent eu de la difficulté à nous donner, entre nous, l’espace nécessaire pour faire le processus de nos convictions et le temps de comprendre nos différentes approches. Au lieu de cela, nous avons trop souvent vu nos différentes approches devenir des sujets de conflits sur les vitrines publiques des médias sociaux. Chrétiens contre chrétiens.


J’avais choisi de ne pas participer à ces luttes qui nous font mal, mais malheureusement, mon cœur, dans le secret, n’en était pas exempt. J’éprouvais de la colère face à certains leaders d’églises ou de mouvements. J’aurais voulu être leur juge. À d’autres moments, je me sentais découragé et attristé en regardant l’église. Jusqu’à ce que le Seigneur s’approche de moi il y a quelques jours, et me dise avec tendresse : « Alain, l’église est la seule famille que tu as. »
Avec cette simple parole, le Seigneur a replacé mon cœur. Je vois maintenant comme jamais que nous devons pouvoir nous embrasser les uns les autres malgré nos différences de révélations et de convictions. Je peux aimer et respecter mon frère, ma sœur, et penser le meilleur en ce qui les concerne, parce qu’ils sont la seule famille que j’ai. Nous parlons bien entendu au niveau de l’esprit.

Demain soir, c’est le début de la Pâque de l’Éternel, suivi des sept jours des pains sans levain, qui, cette année, se terminent le dimanche de la Résurrection. Paul nous dit la chose suivante :
Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. (1 Corinthiens 5:7-8)

Il y avait du levain dans mon cœur, mais le Seigneur m’a secouru. Je vous invite à jeter dehors le vieux levain et à traverser ensemble de la Pâque à la Résurrection. Des temps encore plus difficiles pourront venir sur la terre, mais si le corps de Christ se rassemble dans l’amour qui nous a été donné, nous pourrons traverser ensemble et atteindre la Terre promise.

Source : www.hodos.ca

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