Aligner nos vies avec la sacrificature royale – Jour 04

by Eric Pechin

Jour #04 – Rois et Sacrificateur - Une fonction royale

Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelé à passer des ténèbres à son admirable lumière. (1 Pierre 2:9 Semeur)

Les prérogatives de l’ordre de Melkisédek sont à la fois des fonctions royales et de prêtrise. De la même manière, le Seigneur nous appelle à entrer dans ces fonctions de roi et de sacrificateur devant ses faces et nous devons comprendre ce que signifie pour nous la royauté. Un roi a une fonction de juge, il est celui qui pourvoit et il est protecteur. Il a été donné à l’homme la domination sur la terre et sur tout ce qu’elle contient. Dominer, gouverner, administrer est le rôle d’un roi. Un roi siège sur un trône, il règne, il gouverne. On le reconnaît à la couronne qui sur sa tête, à son sceptre de justice et de son alliance à son doigt. Aucun roi ne siège sans couronne (Za.3). Il ne réclame pas des décrets, il décrète ! Nous devons apprendre à nous approcher avec révérence devant le trône de Dieu, avec révérence du lieu de gouvernement sur lequel il est assis. Lorsque nous sommes assis à cette place d’autorité dans les lieux célestes, nous pouvons saisir le pouvoir qui nous est conféré. Dans l’ordre de Melkisédek, Dieu nous donne un trône où nous sommes assis.

Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste. (Ép. 2:6)

Depuis ce trône, nous pouvons exécuter des décrets, des jugements sur les territoires de la terre. Celui qui a cet Esprit peut, lui, juger de tout, sans que personne ne puisse le juger. (1 Co. 2:15)

Nous voulons libérer des jugements, des décrets qui apportent la vie. Un des grands bénéfices du roi, c’est qu’il dispose d’une réserve d’huile qui ne sera jamais épuisée. Le trône royal est un siège gouvernemental mais il est également supposé pourvoir à ceux qui y sont connectés. Dans l’ordre de Melkisédek, un siège de roi a un approvisionnement inépuisable pour nourrir les pauvres, vêtir les nécessiteux, et assister la veuve. Le roi a une autorité céleste qui est ancrée dans l’éternité et tout ce qui vient de ce lieu est à sa portée. En tant que roi, nous avons également cette voix – et une voie – royale pour décréter ce qui n’est pas à venir à la vie. Le siège du roi est très important pour nous. Lorsque nous sommes assis sur le trône, nous sommes en mesure de tout changer. Tout est possible à celui qui croit. (Ma. 9:23) Notre Père dans les cieux pourvoira en faveur d’un roi ce qu’il ne donnera pas à un autre.

La terre de France a connu des lignées de Rois qui ont été oints pour la plupart dans la cité des rois à Reims. Lors de leurs couronnements les Rois étaient oints selon l’ordre de Melkisédek, on leurs assignaient plusieurs fonctions :

  • Une fonction juridico-sacrée pour manifester la justice et l’équité. La justice est inséparable de l’exercice du pouvoir royal, au point de donner son nom – tardivement – à l’un des insignes français, la verge à main d’ivoire, dite main de justice. Le sceptre de Melkisédek et les psaumes reprennent souvent ce thème : Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice. Qu’il gouverne ton peuple avec justice, qu’il fasse droit au malheureux.
  • Une fonction guerrière, qui est la plus évidente et permanente jusqu’à nos jours où les rois arborent des uniformes d’officiers généraux et où le président de la république française est le chef des armées. Un aphorisme irlandais proclame : On ne gagne pas une bataille sans roi. La reine Frédégonde, en 584 emmène au combat le petit Clotaire II, il est âgé de cinq mois, car la seule présence du roi sur le terrain de combat doit décider de la défaite de l’ennemi. La légitimité de la guerre est déterminée par la nécessité de supprimer un désordre et de restaurer l’ordre voulu par Dieu.
  • La fonction de prospérité, tenant droit le sceptre on lui octroyait un certain nombre de pouvoir divin, mais la réalité c’est qu’il devait rendre au peuple la prospérité que dieu lui accordait (ce n’a pas été toujours le cas). Le roi faisait pousser et repousser les moissons sur son passage. Cette croyance est encore vivante au XIIIe siècle, en faveur de Philipe Auguste après la bataille de Bouvines qui avait ravagé, fin juillet, les promesses de récolte, ou bien en faveur du roi de Norvège Hakon Hakonasson, l’année de son couronnement, les oiseaux couvèrent deux fois et les arbres donnèrent du fruit en abondance. Au XVe siècle encore, alors que les chevaux de l’armée de Charles VII, sacré le 17 juillet, avaient gâté les vignes du pays rémois, elles se relevèrent et fleurirent toutes d’une autre pousse et portèrent plus de raisins qu’avant et dut-on les laisser jusqu’au jour de la Saint-Martin, c’est-à-dire le 11 novembre. Vendanges tardives de 1429 !
  • Le fonction de roi thaumaturge, roi thaumaturge, celui qui guérit. Le miracle royal, de toucher les écrouelles, que nous allons aussi étudier plus en détail, n’est vraiment documenté qu’à partir du XIIe siècle. La « pandémie » de l’époque devait pourtant être appelée le mal royal ; aujourd’hui on la désigne comme une tuberculose, contagieuse, est souvent familiale. Le concept de royauté sacrée s’ancre alors dans le personnage biblique de Melkisédek, prêtre et roi de Salem. L’onction apparaît au VIIIe siècle dans l’Espagne wisigothique ; chez les Francs, elle est utilisée pour la première fois par Pépin le Bref en 751. Le rituel passe ensuite en Angleterre et s’étend à toute l’Europe. Le sacre de Louis le Pieux en 816 est le premier à associer onction et couronnement au titre impérial ; ce sera désormais la règle pour les empereurs comme pour les rois. Ceux-ci sont désormais les oints du Seigneur, des « Christs ». Or le sacré est alors étroitement lié au pouvoir de guérison. Ayant reçu l’onction, les rois deviennent naturellement des thaumaturges. C’est au Moyen Âge, que le toucher royal apparaît en liaison avec la dimension sacrée que l’onction du sacre confère au roi. Les témoignages de guérison sont consignés et renseignés de 1528 avec le Roi François 1 jusqu’à 1825 avec Charles X. (Vous trouverez les textes en détail dans le livre : Déverrouiller une destinée royale dans les cours célestes. « Les mystères de Melkisédek et les sept Esprits de Dieu » – Eric Pechin)

La terre de France garde à sa mémoire cette dimension, d’une onction particulière déposée sur la tête des rois de France qui leurs conféraient une autorité royale. Nous sommes une race élue, un sacerdoce royal choisi par le Père qui a plus qu’un devoir de mémoire mais la responsabilité de déboucher les puits afin que toute une génération en francophonie voit se lever des rois-sacrificateurs. Amen

Prière :

Seigneur, merci d’être mon Grand Roi Sacrificateur, Melkisédek, merci de m’avoir ouvert cette voie royale par excellence. Merci parce que tu me revêts de vêtements sanctifiés, que tu poses sur ma tête une tiare, tu places dans ma main droite un sceptre de justice, merci de l’anneau d’alliance qui tu glisses à mon doigt. Je veux honorer cette position que tu m’assignes dans les cieux célestes où je peux m’asseoir avec toi, me tenir devant tes faces, servir ta présence et décréter au milieu de ceux qui se tiennent là. Apprends-moi, enseigne-moi la sacrificature et la royauté, pour faire ta volonté pour l’amour de toi. Amen

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