21 jours pour découvrir la sacrificature selon l’ordre de Melkisédek – Jour #08

by Eric Pechin

Jour #08 – Des vêtements de justice

L’article de ce jour est encore une fois un peu long, je ne peux définitivement pas le scinder car il y a encore beaucoup de choses à dire à propos de cette dimension de Melkisédek. Je vous encourage donc dans cette journée de Shabbat à le méditer.

Des vêtements de fin lin

Le processus de production du lin est très similaire à notre appel en tant que sacrificateur, cette transition prend son temps. Nous devons savoir à quoi correspondait les vêtements de lin blanc que portaient les souverains sacrificateurs et à quoi nos vêtements de lin blanc devraient être aujourd’hui. La plante de lin (Linum usitatissimum) aux tiges fibreuses, est utilisée entièrement avec ses racines dans la production de la toile de lin. Le lin nécessite beaucoup d’eau pour se développer dans la production. Une des caractéristiques du lin est qu’il est creux l’amenant à absorber l’humidité facilement. Le lin est doux et plus il est lavé, plus doux il devient. Le lin peut être fabriqué de sorte qu’il ait une grande stabilité dimensionnelle, et il a cette faculté de ne pas rétrécir.

Le lin est utilisé comme un emblème de la pureté morale.

« Les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple; ils étaient revêtus d’un lin pur, éclatant, et portaient des écharpes en or autour de la poitrine.» (Ap. 15:6)

« Réjouissons-nous, soyons dans la joie et rendons-lui gloire, car voici venu le moment des noces de l’Agneau, et son épouse s’est préparée. Il lui a été donné de s’habiller d’un fin lin, éclatant, pur. En effet, le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints. L’ange me dit alors : Écris : Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau ! Puis il ajouta : Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu.» (Ap. 19:7-9)

Des vêtements sur le champ de bataille

Bien que nous ayons gagné des batailles et quelques fois sans nous en rendre compte, nous avons passé beaucoup d’heures entre les salles d’audience céleste et les champs de bataille. Lorsque le Seigneur nous a révélé un appel à un niveau plus élevé que nous nous sommes mobilisés dans un positionnement d’autorité différent. En cette saison, je crois qu’il y a un sérieux appel pour les guerriers-amoureux à se tenir dans la salle du trône en tant qu’héritiers légitimes du Roi afin que nous puissions régner au milieu de nos ennemis.

C’est là que nous devons nous aligner si nous ne voulons pas seulement gagner des batailles, mais aussi gagner la guerre pour notre héritage dans notre destinée. De territoires gagnés afin que les générations futures ne subissent pas le sort des cycles infernaux qui ne trouvent jamais de fin.

Chaque territoire a son but, ses stratégies, ses outils appropriés dans les saisons qu’il traverse. Il y a une heure déterminée pour des percées, des temps kaïros dans notre temps chronologique.

Sur le champ de bataille nous utilisons l’épée, dans la Salle d’audience nous présentons nos mémoires, dans la Salle du Trône nous gouvernons avec une couronne royale, un sceptre d’autorité sur un trône de justice.

« Ton trône, ô Dieu, est éternel. Le sceptre de ton règne est un sceptre de justice. » (Ps 45: 7)

Nous devons savoir quand nous tenir sur le champ de bataille et quand nous tenir dans la salle d’audience. C’est dans la salle du trône où nous nous présentons en tant qu’héritiers, guerrier-amoureux, mais aussi en qualité que rois-sacrificateurs. Devant le trône de Dieu nous savons qui nous sommes en lui, assis avec lui dans les lieux célestes. C’est là que nous nous trouvons en tant que fils qui détiennent un sceptre d’autorité, une couronne de gloire et un anneau de l’alliance.

Dans la salle du trône qui est inviolable pour les ennemis de Dieu, des coffres sont ouverts et nous recevons des décrets célestes.

J’endossais la justice : c’était mon vêtement. Ma robe et mon turban, c’était ma probité. (Job 29 : 14)

Je me revêtais d’équité comme d’une parure, mon esprit était mon manteau et mon turban (ma tiare ou ma couronne).(Job 29 : 14)

Cependant, tu as à Sardes quelques personnes qui n’ont pas sali leurs vêtements ; elles marcheront avec moi en vêtements blancs, car elles en sont dignes. (Ap. 3:4)

Il semblait dire : si tu as encore avec toi des personnes qui n’ont pas souillé leur vie, contaminées leur caractère, leur identité, leur intégrité avec le péché, qui ont gardé leurs vêtements propres alors elles marcheront avec moi vêtues de blanc parce qu’elles en sont dignes.

Le roi-sacrificateur portait un certain nombre de couches de vêtements. Il était vêtu d’un très beau vêtement de fin lin qu’il portait à même la peau. C’est de ce vêtement de lin fin que nous sommes vêtus quand nous accédons au rang de Melkisédek. Alors tout notre être entier resplendira d’une lumière étincelante.

C’est ce qui doit se passer quand nous nous tenons en présence du Grand Souverain Sacrificateur. Quand nous le voyons, nous savons ce qui vit en lui, car le manteau qui repose sur Jésus repose sur nos vies et alors qu’il bouge notre cœur, nous devenons sacrificateur selon l’ordre de Melkisédek, avec un nouveau cœur. Un esprit nouveau est placé à l’intérieur de nos vies.

Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair. (Éz. 36 : 26)

Apprendre à être jugé pour juger

Nous allons alors nous déplacer en opérant dans cette dimension de rois sacrificateurs, en étant en mesure de juger parce que nous aurons appris comment juger avec la justice céleste. Parce que nous avons été jugés au travers de la vérité et de l’équité dans les Cours de Justice Célestes, nous recevons la compréhension du processus et du protocole de jugement. C’est également un autre aspect de notre rôle sacerdotal, juger dans le tribunal avec les juges qui sont assis là.

Les questions de la justice et de la vérité deviennent une évidence à notre conscience, elles s’enracineront de manière de plus profonde pour nous. Nous allons être en mesure de libérer la vérité dans toutes les sphères de la société. Je peux ressentir cette urgence des sacrificateurs qui se lèvent dans leurs positions pour opérer de cette manière. Nous pouvons nous tenir debout face à des situations de ce monde et déclarer : C’est un mensonge, voici la vérité décrétée des cieux.

Si nous sommes des rois-sacrificateurs, nous devons être capables d’amener d’autres avec nous dans cette dimension de voir le commencement et la fin. Quand nous voyons le commencement et la fin, nous sommes en mesure de prendre des décisions qui apporteront des fruits de justice et de vérité à chaque saison.

Qui donc connaît la pensée du Seigneur et qui pourrait l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. (1 CorK 2:16)

L’épouse qui se prépare recevra un tel niveau de révélation, qui lui permettra de recevoir une révélation à un autre niveau pour gouverner des nations qui viendront à la lumière. (Es.60 : 3)

Le pouvoir de représentation

Le pardon est la conséquence directe à la repentance. Plaider coupable pour notre lignée ou nos enfants en particulier c’est le pouvoir de représentation, les personnes avec qui nous partageons le même sang. Zacharie avait un mandat d’autorité en qualité d’intercesseur pour amener le sacrificateur Josué dans les Cours de Justice Céleste. Il faut donc connaître sa position et son manteau d’autorité. Ce mandat est le pouvoir de représentation. Dans les tribunaux terrestres, il y a des juridictions où on peut plaider sans avocat, en France : les Prud’hommes par exemple où on peut se faire représenter par les membres de sa famille.

Un avocat c’est quelqu’un à qui on donne un mandat pour nous défendre, il n’y a pas de lien de sang lié à ce mandat, mais on lui a confié le mandat. Il existe une grande règle en droit, on dit que « l’avocat est cru sur sa robe », il bénéficie d’une dispense générale d’avoir à justifier d’un mandat de représentation ; et ce compris le pouvoir d’accepter ou de proposer des offres. Ce qui lui confère son autorité particulière à l’avocat c’est son manteau.

La robe d’avocat a été modifiée au fil du temps mais était au départ une soutane de religieux comportant, autrefois, les trente-trois boutons symbolisant l’âge du Christ à sa mort. Cet usage a aujourd’hui disparu. La robe, portée aujourd’hui, n’a pas changé d’aspect depuis 1810. Les ecclésiastiques défendaient la cause de la veuve et l’orphelin, ils avaient un pouvoir juridique. Donc la seule parole d’un avocat devant la cour prouve le mandat et il est « cru sur sa robe ».

Plaider sans avocat devant la cour, doit justifier de prouver d’un pouvoir spécial, un écrit qui prouve la représentation. Dans tous les systèmes juridiques du monde il existe la même organisation même si le contenu peut différer. C’est comme pour des maisons, elles toutes sont toutes différentes, mais ça reste des habitations, avec quatre murs, un toit et des pièces qui s’articulent en fonction des besoins.

« Nous devons comprendre que c’est exactement l’expérience de Zacharie comme avocat du Grand Sacrificateur Josué. » (Za.3)

Des sacrificateurs crus sur leurs robes

En qualité de sacrificateurs quand nous nous présentons devant le Grand Juge dans le tribunal des cieux, nous sommes « crus sur notre robe » car nous portons une robe sacerdotale d’autorité. Exprimé différemment, on croit en leurs paroles à cause de la robe qu’ils portent. La robe des sacrificateurs appartient à l’ordre différent, on dira alors d’eux qu’ils sont enrobés de l’ordre de Melkisédek. Un grand aspect des sacrificateurs selon l’ordre de Melkisédek c’est qu’ils doivent manifester la justice et l’équité, la fondation du trône du Roi de Justice, qui est également « notre avocat » devant son Père (PS. 89). Cette position de sacrificateur nous permet de plaider devant les juges et le Grand Juge qui siège dans les lieux célestes.

Adopter cette position afin de pouvoir opérer comme un sacrificateur nous demande un grand nettoyage dans nos vies, dans nos lignées, afin d’être revêtu d’une robe de fin lin, car effectivement la globalité de cette dimension s’opère dans la sainteté.

Le manteau d’autorité nous parle aussi de mandat, nous devons divorcer avec cette croyance qui dit que nous avons tous les droits… Le mandat se reçoit, il est intimement lié à notre destinée et à ce qui est écrit à notre propos dans nos livres de vies.

Prière :

Père céleste, j’entre dans tes portes avec reconnaissance. Je me présente devant toi, Grand Juge dans la repentance, je plaide coupable de ne pas avoir endossé des vêtements de fin lin, j’ai des vêtements salis par mon orgueil voulant exercer mon propre pouvoir de représentation et ma propre justice. Je dépose mes dossiers, comme tu m’invites à le faire : « Apporte ton mémoire, entrons ensemble en jugement et, pour te justifier, expose donc ton cas. » (Es. 43 :26)

Juge ma vie maintenant, révèle-moi ce que je dois encore nettoyer dans ma vie, quels sont les domaines qui doivent entrer en sanctification. Que l’on pose sur ma vie de nouveaux vêtements de fin lin, et une couronne sur ma tête. Que je reçoive ton verdict, car tes jugements sont justes et parfaits. Mets à mon doigt l’anneau de l’alliance renouvelée.

Merci pour ta sainteté, révèle-moi combien tu es saint, que je puisse marcher dans ce chemin de justice et de vérité. 

Apprends-moi à opérer au-delà du voile, dans tes cieux de gloire et sur la terre avec ta justice et ta vérité, à manifester cette dimension de sacrificateur. Que je puisse par ta grâce vivre ce sacerdoce en te plaisant, dans l’obéissance et en marchant dans tes voies pour l’amour de toi. À Yeshua Hamashiach soit la gloire, l’honneur et la puissance aux siècles des siècles. Amen.

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