Le sang parle dans le royaume des cieux #03 – Eric Pechin

by Eric Pechin

Ils n’ont pas aimé leur vie

Apocalypse 12:11 (Colombe) « Ils l’ont vaincu [l’accusateur] à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort.»

Ce passage est déconcertant, il nous fait savoir que Dieu utilise notre témoignage : ce que nous disons a une valeur égale à son sang, car ils ont vaincu par le sang de l’agneau. Il y a de la puissance dans le sang, une puissance pour vaincre. Ils ont vaincu par la parole de leur témoignage car ils n’ont pas aimé leur vie au point de redouter de mourir. Ça ne dit pas que l’on doit ne pas aimer notre vie sur cette terre et que nous allons devenir des martyrs. Cela parle de nos désirs égoïstes. Regardons ce que certaines personnes étaient prêtes à sacrifier ?

Hébreux 11:35-40 (Semeur) « Des femmes ont vu leurs morts ressusciter pour leur être rendus. D’autres, en revanche, ont été torturés ; ils ont refusé d’être délivrés, afin d’obtenir ce qui est meilleur : la résurrection. D’autres encore ont enduré les moqueries, le fouet, ainsi que les chaînes et la prison. Certains ont été tués à coups de pierres, d’autres ont été torturés, sciés en deux ou mis à mort par l’épée. D’autres ont mené une vie errante, vêtus de peaux de moutons ou de chèvres, dénués de tout, persécutés et maltraités, eux dont le monde n’était pas digne. Ils ont erré dans les déserts et sur les montagnes, vivant dans les cavernes et les antres de la terre. Dieu a approuvé tous ces gens à cause de leur foi, et pourtant, aucun d’eux n’a reçu ce qu’il leur avait promis. C’est que Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous : ils ne devaient donc pas parvenir sans nous à la perfection. »

À certains a été proposé le choix, mais ils n’ont pas voulu accepter la délivrance pour choisir quelque chose de meilleur. Aujourd’hui nous sommes en dehors des temps bibliques, et dans notre génération nous pouvons observer beaucoup de persécutions dans ce monde. La question se pose à nous aujourd’hui : sommes-nous prêts à perdre la vie pour de Jésus ? Ce n’est pas une décision simple à prendre, ou tout simplement y répondre n’est pas aisé… Nous voyons ensuite par quelles épreuves sont passées certaines personnes. Ils ont été emprisonnés, enchaînés, ils ont subi la moquerie et l’humiliation, on les a lapidés, on les a écartelés…

Le Talmud décrit qu’Esaïe aurait été condamné à mort par le roi Manassé, et aurait été coupé en deux avec une scie de bois.

On parle ici de temps difficiles, mais nous devons réaliser que nous entrons dans ces temps où nous devons prendre des positions et faire des choix. Tout le monde aime avoir une vie douce et tranquille, mais est-ce que nous serions prêts à abandonner notre confort si Dieu nous le demandait ? Qu’est-ce que nous sommes prêts à lui donner, à sacrifier si ça devient plus qu’un chant ?

Je te donne mon cœur, il ne m’appartient plus.

Ce que j’ai de meilleur, tout est pour toi Jésus.

Un parfum de valeur, sur toi est répandu.

C’est l’offrande de mon cœur, je suis à toi Jésus.

Prends mon âme, prends mon cœur, je te donne tout.

Prends ma vie, me voici, je te donne tout.

Mon cœur est à toi, tout à toi.

J’aime beaucoup ce chant de Luc Dumont, mais il s’agit plus que des paroles d’un chant : il s’agit d’un choix où Dieu peut venir tout prendre afin de réaliser ses desseins et d’atteindre son but à lui. C’est de cette façon que je peux être sûr que je suis plus que vainqueur et que j’acquière de l’autorité dans le tribunal des cours célestes.

Il y a devant le tribunal de Dieu le témoignage des martyrs, de ceux qui ont offert leur vie en sacrifice. Je crois que Dieu donne la grâce à ceux qui doivent traverser ce genre d’épreuves. La foi par l’obéissance est la bonne réponse à Dieu. Quand Dieu nous demande quelque chose, quelle est notre attitude, quelle est notre réponse ? Nous passons tous par des épreuves dans nos vies. Nous avons des maladies, des tentations, et la première chose qui voudrait sortir de notre bouche, c’est le son de nos complaintes. Mais lorsque nous n’aimons pas notre vie au point de ne pas craindre la mort, lorsque nous sommes plus attachés à Dieu qu’à nos propres vies, le diable ne peut pas nous toucher. C’est comme Esther qui est allée voir le roi. Elle dit : Si je dois mourir je mourrai.

Si l’accusateur n’a rien pour nous retenir, nous devenons alors une menace pour lui.

Job 42:10 (Colombe) « L’Eternel rétablit la situation de Job quand celui-ci eut prié pour ses amis ; il lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé. »

Dieu a restauré tout ce que Job avait perdu quand celui-ci a prié pour ses amis, et le Seigneur lui a donné plus que ce qu’il possédait. Quand on vient en accord avec le sang de l’agneau et la parole de notre témoignage et que nous n’aimons pas notre vie au point de craindre la mort, non seulement nous créons un témoignage auprès du tribunal, non seulement nous sommes vainqueurs, mais Dieu accorde une restitution multipliée afin que notre coupe déborde. Une promotion nous attend pour atteindre un niveau supérieur, alors choisissons de monter plus haut à la fréquence du ciel.

Si ceci me tue, ça me tuera mais je ne cesserai d’adorer et de me tenir dans la présence de mon Dieu.

Esther a accepté la responsabilité que son oncle lui avait demandé d’endosser, d’entrer auprès du roi et plaider en faveur du peuple, parce qu’il y avait un homme qui voulait que tous les juifs soient détruits. Son oncle lui a dit : Esther, n’est-ce pas pour un temps comme celui-ci que tu es devenu reine ? Elle ne se trouvait pas à ce moment-là dans le royaume des cieux mais bien sûr cette terre.

J’ai appris une chose, au travers de tous les déserts de ma vie, de toutes les saisons difficiles, de toutes les épreuves, de tous les renoncements : Dieu utilise ces saisons pour nous rendre solides, pour que nous puissions accomplir ce qu’il nous appelle à accomplir. Grâce à ces lieux d’épreuves, à ces défis dans nos vies, nous pouvons dire, comme David qui a fait face au lion et à Goliath : Alors qui es-tu toi, géant ? Tu viens contre moi avec tes armes, mais moi je me dresse devant toi au nom du Dieu d’Israël et tu seras vaincu. C’est ce genre de combativité qui doit vivre en nous.

Mardochée était une image du Saint-Esprit pour Esther. Il lui a donné une parole prophétique, et elle n’est pas juste allée à la salle du trône pour plaider le cas de son peuple. Elle a commencé par jeûner et par prier puis, après avoir pris ce temps à part, elle a eu confiance dans le fait que c’était Dieu qui l’envoyait dans la cour du roi. Et elle a déclaré : Si je péris, je périrai mais j’entre dans ce territoire.

Comment pouvait-elle déclarer une chose pareille ? Elle savait qu’elle n’agissait pas par ses propres forces, par sa propre volonté ; elle agissait par obéissance parce qu’elle avait eu cette rencontre avec Dieu et elle savait que son Dieu serait avec elle. Esther pensait sérieusement : Si Dieu est avec moi, si ça me tue, je mourrai mais j’y vais ! 

Il n’y a rien de meilleur dans la vie que d’être dans la volonté parfaite de Dieu. Quand nous savons que c’est Dieu qui nous y a placés, nous savons que personne ne nous force à prendre telle ou telle décision. Dieu nous a positionnés pour une raison précise dans un temps précis pour que nous puissions accomplir sa volonté et réaliser ses desseins. Nous comprenons alors que nous n’avons pas besoin d’aimer la vie au point de la perdre. Dans les épreuves que nous traversons, ce que Dieu nous appelle à faire va devenir tellement réel pour nous que personne ne pourra nous le retirer. Je ne peux imaginer de meilleures circonstances pour faire la volonté de Dieu, afin de pouvoir dire que je suis là où Dieu me veut.

Le travail des prêtres est de faire avancer les choses juridiques. Le travail des rois est de décréter cette position est de les faire appliquer. Les prêtres-sacrificateurs intercèdent en faveur des décrets célestes. Aaron, comme souverain sacrificateur, allait derrière le voile dans le tabernacle une fois par an et y déposait le sang du sacrifice. Le sang est une voix qui parle et qui témoigne. Le témoignage de ce sang accordait à Dieu le droit légal de faire reculer les péchés d’Israël pendant un an. Dieu pouvait alors bénir son peuple plutôt que de le juger. Dieu est toujours en quête pour bénir, guérir et restaurer. L’activité d’Aaron en qualité de prêtre lui donnait un droit légal sur son territoire.

Aujourd’hui, au travers de la fonction de prêtre-sacrificateur-roi (fils-roi) qui nous a été assignée, nous donnons à Dieu le droit légal de s’acquitter de sa passion pour nous bénir. Nous avons le droit légal de nous présenter devant Jésus qui a exécuté sa peine à la croix. Nous sommes acquittés des droits que l’adversaire avait dans nos vies, et nous sommes alors assurés des bienfaits fonctionnels du juge qui siège sur le trône devant les tribunaux du ciel.

Patientez encore quelques minutes que le cœur de Dieu frappe votre poitrine et propulse votre sang dans votre cœur. Ne vous demandez plus comment vous pourrez avancer dans cette saison, laissez le Seigneur vous donner une impulsion de son ADN céleste à l’intérieur de votre poitrine jusqu’à votre cœur. 

Présentons-nous devant les tribunaux célestes, saisissons-nous des décrets, devenons le mouvement, prenons possession du commandement, incarnons-le et déplaçons-nous avec le Roi. Le sang sur le propitiatoire est la révélation du son qui crie dans les cours célestes. Nous sommes des sacrificateurs et des rois, établis par le sang qui a été versé. Nous portons l’ADN du miraculeux tissé en nous. Les territoires sont modifiés, transformés par des miracles explosifs qui sont notre héritage. Alors levons-nous, alignons nos cœurs dans le mouvement et prenons notre place comme fils et filles avec un mandat de rois et de reines. Actes 17:6 nous dit que ceux qui ont bouleversé, qui ont fait de l’agitation, qui ont troublé le monde entier sont venus ici ! Nous sommes ici. Sommes-nous prêts à bouleverser les nations et laisser une marque indélébile ?

Le sang de la restitution

Zacharie 9:11-12 (Colombe) « Et pour toi, en vertu du sang de ton alliance, Je tirerai tes captifs de la citerne où il n’y a pas d’eau. Retournez dans la place forte, vous qui êtes engagés dans les liens de l’espérance ! Aujourd’hui même je vous annonce que je vous paierai le double. »

(Texte massorétique) « Et pour toi, à cause du sang de ton alliance, J’ai relâché tes prisonniers de la fosse où il n’y a point d’eau. Retournez à la forteresse, Prisonniers pleins d’espérance ! Aujourd’hui encore je l’annonce, Je te rendrai le double. »

Revenez dans le lieu de sécurité, tous les prisonniers qui ont encore de l’espoir, je vous promets aujourd’hui de vous restituer le double de bénédictions pour chacune de vos peines. C’est le moment de se présenter pour plaider devant le Seigneur dans la prière et de se préparer pour les ordres de marche qui sont sur le point d’être libérés.

Dieu va commencer à libérer les prisonniers pleins d’espérance. Il va apporter un nouvel espoir et nous utiliser pour l’apporter aux gens qui ont besoin de son amour. Saisissons-nous des décrets d’espoirs parce que nous allons être remboursés au double pour toutes nos peines. En vertu du sang de l’alliance, c’est définitivement du sang qui est le point de convergence. C’est une combinaison de notre lignée de sang, de notre alliance dans le sang de l’agneau et de notre relation d’intimité avec Dieu. L’ADN du sang de Jésus versé pour nous est notre clé d’accès au travers du voile, cela signifie que nous traversons au travers de sa chair.

Colossiens 1:19-20 (Colombe) « Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute plénitude et de tout réconcilier avec lui-même, aussi bien ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »

Notre Dieu qui a tout créé est cohérent dans ce qu’il fait et il en assure la continuité ; il a fait converger toutes choses en lui afin que tout soit réconcilié, aligné sur la terre et dans les cieux.

Que les livres descendent

Lorsque nous avons reçu un verdict devant la cour, des écrits officiels et légaux, des anges sont libérés pour garder notre territoire et faire appliquer le verdict. Nous devons maintenant administrer les décrets sur la terre.

Zacharie 5:1-4 (Segond 21) « J’ai de nouveau levé les yeux et j’ai vu un rouleau de manuscrits voler. Il m’a dit : Que vois-tu ? J’ai répondu : Je vois un rouleau qui vole. Il a 10 mètres de long et 5 de large. Il m’a dit : C’est la malédiction qui se propage sur tout le pays ; d’après une face tout voleur sera chassé d’ici, et d’après l’autre, tout parjure sera chassé d’ici. Je la propage, déclare l’Eternel, le maître de l’univers, afin qu’elle entre dans la maison du voleur et de celui qui jure faussement en mon nom, afin qu’elle s’y installe et la détruise avec sa charpente et ses pierres. »

Pour le peuple juif ce sont des données importantes. Le portique situé devant le lieu saint du temple avait 10 mètres de long, correspondant à la largeur du temple, et 5 de profondeur sur le devant du temple.

Ces dimensions correspondent exactement à celles de la porte du temple. Quand le prophète annonce la taille du rouleau, le peuple sait que cela vient de Dieu car c’est associé à son temple. Il y avait des écritures des deux côtés. D’une face à l’autre du rouleau Dieu va faire exécuter son jugement sans exception.

Il est écrit que c’est l’Éternel qui envoie cette malédiction, c’est Dieu et non pas l’ennemi. C’était un jugement qui venait des cours de justice céleste pour être libéré sur la terre. Et ce jugement devait entrer dans la maison du voleur, de celui qui jure faussement au nom de Dieu. Le rouleau volait et il devait atterrir pour une seule raison : que le jugement vienne sur la terre. Il fallait enlever les obstacles et libérer le chemin.

Daniel 7:9-10 (Segond 21) « Pendant que je regardais, on a placé des trônes et l’Ancien des jours s’est assis. Son vêtement était aussi blanc que la neige et les cheveux de sa tête pareils à de la laine pure. Son trône était de flammes et ses roues étaient un feu dévorant. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Des dizaines de milliers le servaient et des centaines de millions se tenaient debout devant lui. Les juges se sont assis et des livres ont été ouverts. »

Des milliers se tenaient pour le servir, et des millions se tenaient devant lui. Les juges étaient assis et les livres de vies étaient ouverts. Que représentaient ces livres et ces rouleaux ? Ce sont les mandats, les décrets, les documents officiels, des papiers légaux que Dieu a pour les nations, les villes, les personnes… pour tout ce qui vit sur terre. Un coffre de révélation est ouvert, les sceaux des rouleaux sont déverrouillés, les livres descendent sur la terre. Saurons-nous nous en emparer ?

Mange le livre

Apocalypse 10:9-11 (Colombe) « J’allai vers l’ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit : Prends-le et avale-le : il remplira d’amertume tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l’ange et je l’avalai : il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus mangé, mes entrailles furent remplies d’amertume. »

Ezéchiel 3:1-3 (Colombe) « Il me dit : Fils d’homme, mange ce que tu trouves, mange ce rouleau et va parler à la maison d’Israël ! J’ouvris la bouche, et il me fit manger ce rouleau. Il me dit : Fils d’homme, nourris ton ventre et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. »

Le petit livre était rempli de lamentations, de plaintes et de gémissements, et l’ange dit à Ezéchiel : Ouvre ta bouche et mange ce que je te donnerai. Il semblerait que le livre soit celui de l’Apocalypse, disons plutôt celui de la révélation.

Jérémie 15:16 (Semeur) « Dès que j’ai trouvé tes paroles, je les ai dévorées. Elles ont fait ma joie et mon bonheur, car je porte ton nom, ô Eternel, Dieu des armées célestes ! »

Dans cette saison de révélation, comme Jérémie qui a trouvé du plaisir à dévorer les paroles, dévorons le livre que nous trouverons néanmoins parfois amer. Mais quel prophète n’a jamais connu de l’amertume ? Combien de fois ai-je cette impression de reflux gastrique, une amertume qui monte en moi et qui déstabilise mon âme… Mais regardons plus loin. La révélation est comme du miel à notre palais. Personnellement je me délecte de la parole, je veux manger, dévorer des livres et des livres, j’ai soif de plus de révélation, alors je monte et j’explore le royaume des cieux afin d’en découvrir les mystères encore cachés. Nous voulons la révélation sans payer le prix du chemin qui nous y conduit, mais pourtant, il y a aura toujours un prix à payer ; notre attitude de cœur et notre alignement feront alors la différence.

Josué 1:8 (Segond 21) « Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche, et médite-le jour et nuit, afin que tu prennes garde à faire selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu feras réussir tes voies, et alors tu prospéreras. »

C’est un principe spirituel qui est accordé à des fils, à des rois. Il dit : que cette parole ne s’éloigne pas de ta bouche, ce qui signifie que la parole de Dieu doit constamment se trouver dans notre palais et transiter sur nos lèvres. L’instruction est également de prier avec la parole de Dieu, de la déclarer, de la proclamer, de la décréter.

Extrait du livre Les portails des cieux // Eric Pechin

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