Jour #19 – La matrice des sacrificateurs en feu
La marque de l’atmosphère
Si l’atmosphère n’a pas d’odeur, elle a une mémoire et un ressenti. Quand une personne pénètre un endroit, elle marque l’atmosphère de ce qu’elle porte. L’alliance que nous avons contractée devient une signature vivante du climat spirituel qui vit à l’intérieur de nous.
Il m’arrive de me trouver dans un lieu public où je croise le regard de personnes qui sembleraient vouloir me décapiter, c’est une confrontation des alliances de deux mondes diamétralement opposés, une bataille d’esprits contraires. Mais il se produit aussi d’autres phénomènes quand nous pénétrons dans certains lieux, où des personnes ressentent la présence de Dieu en nous et cela ouvre des expériences intéressantes.
Nous avons souvent pu expérimenter avec notre famille, que lorsque nous cherchons une table de restaurant, un endroit tranquille où il n’y a pas foule, nous nous installons cherchant un peu de tranquillité. Et soudainement la place se remplit, comme des abeilles sont attirées par le miel ! Il nous faut être conscient de ce qui se passe, nous changeons l’atmosphère où nous posons la plante de nos pieds, et nous pouvons vérifier plusieurs sortes de réactions.
Il y a quelques années, nous étions avec mon gendre et ma fille dans un meeting politique, invités par un des candidats à la présidentielle, ce genre d’endroit où le climat spirituel est particulier. Après le meeting suivait un buffet champêtre, nous avons alors choisi une table bien en retrait, sans nappage ; il nous semblait qu’elle n’était pour personne, mais nous voulions nous tenir un peu à l’écart de la foule. Quand soudainement, les plus hautes instances se sont jointes à nous pour le repas, y compris la personne qui se présentait à la présidentielle. Nous avions non seulement changé l’atmosphère, mais nous tenions une place d’autorité dans les discussions à en impacter leurs vies. C’est la présence de Dieu, c’est la conséquence de l’alliance de l’intimité, c’est la place des rois-sacrificateurs de changer le cours des choses.
C’est l’atmosphère que nous portons qui permet aux autres de savoir qui nous sommes. De la même manière que Dieu visitait le jardin chaque jour, il vient dans notre jardin et sa présence demeure. Alors là où nous allons, sa présence change l’atmosphère. Ce que j’ai pu observer, c’est que les lieux dans lesquels nous vivons ou ceux que nous fréquentons régulièrement sont impactés par la présence de Dieu, comme si le lieu gardait en sa mémoire l’atmosphère du ciel.
Pendant plus de dix années, nous avons loué une maison dans laquelle tellement de choses se sont passées, nous avions saturé ce lieu de la présence de Dieu et tout un tas d’expériences ont été vécues durant ce temps qui ont marqué la mémoire des murs. Lorsque le propriétaire a choisi de mettre la maison en vente et nous a demandé de quitter les lieux, nous avions la conscience que les anges qui sont à notre service suivraient ce déplacement territorial, mais les murs de la maison avaient le souvenir de l’atmosphère du ciel. Nous avons prié et déclaré afin que le propriétaire puisse vendre son bien. Mais cet homme s’est levé contre nous et la maison a mis de nombreux mois avant d’être vendue. Il semblerait que la présence de Dieu dans ce lieu est en opposition avec la position de ce propriétaire…
Nous devons être conscients que nous sommes les porteurs de la présence du ciel sur la terre et que nous impactons les territoires de la terre.
Une vision de son règne
L’alliance évoque des choses sur la terre, mais il existe également une réalité céleste : une alliance sur la terre comme au ciel.
« Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et tout cela, sur la terre comme au ciel. » (Mat. 6:10)
Il semblerait que nous n’avons pas accompli tout ce qui est nécessaire pour que les réalités célestes se manifestent sur la terre, ce qui risque de nous maintenir dans un chaos, alors que nous devrions nous saisir de l’autorité supérieure qui nous est donnée dans les cieux sur les choses de la terre. Notre engagement nous alignera dans une alliance, qui nous permettra d’avoir accès à la volonté de notre Père céleste, afin que ses buts et ses poursuites soient accomplis sur les territoires de notre monde.
Il y a encore beaucoup de croyants qui se font une image du trône de Dieu comme un endroit redoutable et terrifiant, un lieu de jugement avec un Dieu prêt à exécuter des sentences de vie ou de mort. Mais lorsque nous développons une alliance d’intimité, nous n’avons pas peur de venir devant le trône, dans les cours de justice célestes pour recevoir un jugement de Dieu. Nous devons connaître Dieu d’une nouvelle manière, il n’est pas la représentation que le monde en a faite, il siège depuis son lieu de gouvernement avec équité. Quand nous le connaissons dans une alliance d’intimité, nous n’avons pas d’appréhension à nous tenir dans sa présence.
C’est au passage de l’année 2018, dans la semaine du Nouvel An que le Seigneur a parlé clairement à mon cœur en ces termes : La tribu de Juda doit reconnaître l’Agneau ! C’était curieux pour moi, le lion de Juda qui doit reconnaître l’Agneau, moi qui fais partie de la tribu du Lion de Juda, de la tribu des adorateurs…
Jésus est l’agneau immolé qui siège sur le trône de Dieu à la droite du Père et l’autorité est entre ses mains. Tout à coup, cela m’a propulsé à un autre niveau de compréhension, et j’entendis encore : Mange l’agneau ! Comme s’il fallait que je dévore avec passion tout ce qui est en lui, un nouveau désir ardent s’est emparé de tout mon être. Alors j’ai dit à Micale, mon épouse : nous devons manger l’agneau ! Nous avons préparé un repas de fête que nous avons partagé avec notre communauté, et nous avons pris la cène comme jamais nous l’avions expérimenté. Nous étions dans un nouveau niveau de compréhension et de révélation. Ce temps de communion suivi de ce repas a été consommé dans les lieux célestes, car il faut bien le dire, nous n’étions plus au niveau de la terre. Il y a une différence majeure entre prendre la sainte-cène comme par habitude et vivre la puissance du sang de l’agneau dans une alliance renouvelée.
Quand nous prenons la communion, nous perçons les couches des mystères cachés du royaume des cieux. Nous avons tellement de choses à découvrir encore, alors j’en appelle aux explorateurs, montons pour découvrir ce qui s’apprête à nous être dévoilé.
Quand j’étais enfant, je me souviens que je creusais des trous partout, avec une grande assurance et une foi débordante que j’allais trouver des trésors enfouis. Cette passion ne m’a pas quitté à la différence qu’aujourd’hui, je découvre des choses cachées dans des coffres ouverts.
« La gloire de l’Eternel, c’est de s’entourer de mystères, la gloire du Roi est d’examiner les choses à fond. » (Pro. 25 : 2)
Jésus est à nous et nous sommes à lui, nous sommes l’Ecclésia, l’épouse qui se prépare, et la préparation consiste à le connaître dans ses demeures célestes, à passer du temps dans l’intimité de sa présence, à le voir face-à-face, à construire une chambre nuptiale en nous. C’est tellement excitant de vivre cette relation, et de comprendre que le Père a pour nous tellement plus que notre plus grande expectative. Nous sommes loin d’avoir compris la profondeur de la dimension du sang de l’alliance, c’est un grand mystère et nous saisissons une portion supplémentaire à chaque fois que nous montons. C’est de cette manière que nous construisons notre maison de prière dans nos vies, nous devenons un avec sa présence.
« Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. » (Jn. 17:21)
Une matrice en feu
Du mot latin matrix (matricis), lui-même dérivé de mater, qui signifie mère — un élément qui fournit un appui ou une structure, et qui sert à entourer, à reproduire ou à construire.
Nous traversons une période spéciale où nous devons affiner l’interprétation de ce que nous recevons et ce que nous appelons matrice dans cet ouvrage. La matrice est un lieu en mouvement, un endroit d’enfantement. Le dictionnaire définit la matrice comme un moule qui a reçu une empreinte qui permet de la reproduire.
Nous sommes le temple que Dieu a choisi, une habitation pour le Saint-Esprit, un lieu où il se manifeste dans notre vie. C’est ce temple qui est clairement établi dans nos entrailles, que nous appelons la matrice spirituelle où le Saint-Esprit siège. L’Esprit de Dieu dans nos entrailles est allumé sur le chandelier au milieu des sept Esprits. À ce jour, c’est une multitude de révélations qui surgissent à notre compréhension et notre conscience.
Il ne s’agit pas d’une dimension virtuelle mais de la réalité des choses d’en-haut libérée dans nos entrailles. Lorsque le Saint-Esprit pénètre notre vie, il allume le chandelier, les sept esprits de Dieu sont alors en feu, les quatre dimensions des êtres vivants se manifestent, l’échelle de sa présence se dresse. Combien même nous ne comprenons pas l’intégralité de cette dimension, et que nos mots sont bien limités pour l’exprimer, notre matrice est activée avec le feu d’en-haut, ainsi ce lieu de vie intense devient un lieu d’enfantement spirituel où nous passons de la métamorphose à la transmutation.
Prière :
Je désire être cette matrice en feu, dans le ciel et sur la terre, une manifestation de la gloire devant tes faces. Manifestant ta présence là où se pose la plante de mes pieds. Que mes entrailles soient saisies de la manifestation du feu des sept Esprits de Dieu. Je te louerai jusqu’à ce que l’esprit d’adoration descende, et je t’adorerai jusqu’à ce que ta gloire se manifeste. C’est là que je veux me tenir. Tu as établi un temps dans le siège de mes entrailles, tu vis en moi et je suis en toi, dans une alliance renouvelée chaque jour sur l’autel de ta présence, un feu qui ne s’éteindra jamais. Amen !
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