21 jours pour découvrir la sacrificature selon l’ordre de Melkisédek – Jour 16

by Eric Pechin

Jour #16 – Un accès au travers du voile

Le parokhet, le Saint des saints

Parokhet en hébreu – Katapetasma en grec : Le nom donné aux deux rideaux du temple à Jérusalem, l’un d’eux à l’entrée du temple séparait le Lieu saint de la cour extérieure, l’autre séparait le lieu saint du Saint des saints.

« Le voile du temple se déchira en deux du haut en bas. » (Mat. 27 : 51)

Le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint (voir Ex. 26 : 33), a été déchiré, le texte nous laisse imaginer que Dieu l’a déchiré de ses propres mains. Dieu a fait du ciel son trône très élevé et de la terre son marchepied. Les pans de sa robe remplissent le temple, c’est son propre manteau qui sépare le lieu saint du lieu très saint. (Es. 6, 66 – Act. 7 : 49)

Le Père a lui-même déchiré son propre manteau, sa propre chair afin que son fils ouvre un chemin nouveau nécessaire pour que ses enfants puissent entrer dans l’intimité. Lorsque Jésus a offert sa vie sur la croix, il nous a ouvert un chemin nouveau et nous a offert un libre accès auprès du Père.

« Nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus… Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière. » (Héb. 10:22)

Les dirigeants du peuple juif pensaient bien s’être débarrassés définitivement de Jésus, mais une chose terrible, telle une catastrophe se produit en ville : Le voile du temple se déchire du haut en bas, une séparation sans précédent qui a donné un accès direct dans l’intimité de la présence de Dieu.

Nous pouvons percevoir furtivement de la lumière qui se dégage, nous pouvons sentir quelques effluves de parfum qui s’échappent, comme il nous est possible de percevoir la présence de Dieu. Cependant traverser le voile pour pénétrer dans l’intimité fera toute une différence. Alors que nous montons au travers du voile, nous comprenons comment nous pouvons nous déplacer dans sa présence. Tout comme Jésus est descendu sur la surface de la terre pour libérer le royaume de son Père, nous avons reçu la capacité de monter dans le royaume des cieux pour nous saisir de ce que Dieu a pour nous et de le libérer sur la terre.

Le secret de l’épouse qui se prépare dans cette saison sera de pénétrer la présence même de Dieu, le secret de l’intimité est la clé du futur des nations. Nous allons non seulement apprendre à servir sa présence, mais également à gouverner légalement et nous serons en mesure d’opérer dans les cieux et sur la terre avec les décrets qui nous ont été donnés.

La description du voile

Moïse nous donne une description du voile comme des portes monumentales, une magnifique œuvre architecturale :

« Tu feras un voile en laine de pourpre violette, de pourpre écarlate, de rouge éclatant et de fin lin retors et tu y feras broder des chérubins par des artisans. Tu le suspendras à quatre piliers d’acacia plaqués d’or, munis de crochets d’or et posés sur quatre socles d’argent. Tu fixeras le voile sous les agrafes. C’est là, derrière le voile, que tu déposeras le coffre contenant l’acte de l’alliance. Ce voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très-saint. » (Ex. 26 : 31-33)

Dans la mesure où nous pouvons, à travers les indications de ce texte, reconstituer les détails les plus pertinents de l’installation du sanctuaire, nous constatons que toutes les parois étaient constituées par des bandes d’étoffe de lin retors, tissées de fils colorés à la pourpre violette, écarlate et indigo ou cramoisie. Quant au rideau extérieur, il est seulement qualifié de travail d’un brodeur habile.

Puis tu confectionneras pour l’entrée de la tente un rideau d’azur, de pourpre écarlate, de rouge éclatant et de fin lin retors, en ouvrage brodé [artistement broché*]. (Ex. 26 : 36 Semeur – *Texte massorétique)

« Tu feras pour l’entrée de la Tente un rideau (masak) de pourpre violette et de pourpre rouge, de cramoisi et de lin fin retors, œuvre de brodeur. » (Ex. 26 : 36)

Un rideau de même texture fermait l’entrée de la Tente. À l’intérieur, un second rideau préservait plus sévèrement encore l’accès du Saint des Saints. Ces deux rideaux avaient pour rôle d’interdire l’accès à la présence de Yahweh : Le lieu très saint était le mystère caché de sa présence.

Dans le texte hébreu, ce voile extérieur est régulièrement appelé masak voile (Jérusalem) rideau (Crampon, Osty, TOB) draperie (Pléiade).

Le voile intérieur est appelé paroketh. Masak évoque l’idée d’un écran qui arrête le regard, paroketh, celle de séparation et mise à part.

Il est intéressant de lire la description du voile du vestibule, de la lettre d’Aristée à Philocrate, qui décrit l’installation du voile extérieur du temple : La façon dont le voile était installé rappelait tout à fait une portière. En particulier, l’étoffe était animée d’un mouvement continuel par l’air qui passait en bas, car l’ondulation partant du sol se propageait à travers la partie souple de l’étoffe jusqu’à la partie tendue en haut ; la chose était assez jolie et l’on avait de la peine à en détacher les yeux.

Des artistes avaient brodé des chérubins sur la parure du voile magistral. Rappelons que les chérubins étaient chargés de protéger et de garder la présence de Dieu. Ils étaient la représentation de cette protection d’anges armés, à l’entrée du lieu très saint.

Lorsqu’Adam et Ève ont été chassés à cause de leur péché, Dieu avait posté des chérubins puissants avec des épées qui tournoyaient pour bloquer l’accès à l’arbre de vie, de l’entrée du jardin à l’arbre de vie.

« Après avoir chassé l’homme, il posta des chérubins à l’est du jardin d’Eden, avec une épée flamboyante tournoyant en tous sens pour barrer l’accès de l’arbre de la vie. » (Ge. 3:24)

L’arbre de vie n’était plus accessible pour Adam et Ève et pour leurs descendants. De même, en Israël, il y avait une entrée inaccessible. Dieu était présent au milieu de son peuple, mais personne n’avait le droit d’entrer en sa présence ! Les chérubins brodés sur le voile étaient un signal de rappel et d’avertissement. C’est là, dans le lieu très saint, que la présence de Dieu habitait, juste derrière le voile.

Une seule fois par année, le jour des expiations, seul le grand prêtre (sacrificateur) de la tribu de Lévi, pouvait traverser le voile et pénétrer à l’intérieur. Un protocole était alors de rigueur. Il devait porter des vêtements spéciaux. Il devait faire des cérémonies spéciales avec du sang d’animal. Il était obligé d’entrer avec de l’encens et de faire l’aspersion du sang sur le propitiatoire, pour lui-même et pour tout le peuple. Sur le propitiatoire, le couvercle de l’arche de l’alliance, il y avait également des chérubins, et le coffre contenait les tables de la loi. Le grand prêtre entrait dans le sanctuaire et versait le sang sur le propitiatoire afin d’obtenir le pardon de Dieu pour les manquements du peuple et recevoir la faveur de Dieu. Et tout ça, au milieu d’un nuage de fumée d’encens et de gloire. Ce protocole était une image qui précédait la manière dont nous allions pouvoir à notre tour pénétrer dans la présence de Dieu. Cela montrait bien que l’on ne pénètre pas n’importe comment dans sa présence.

« Le Saint-Esprit nous montre par-là que l’accès au lieu très saint n’est pas ouvert tant que subsiste le premier tabernacle. » (Hé. 9:8)

Il était impossible au peuple d’entrer derrière le voile. Ils savaient que s’ils osaient y pénétrer, ils mouraient ! Impossible de nous approcher de lui par nous-mêmes ! Jésus, notre Grand-Sacrificateur, a fait l’aspersion de son propre sang afin que nous ayons un accès. Nous pouvons entrer tous les jours, sans cérémonie, au travers du sang de Jésus et vivre définitivement derrière le voile.

Prière :

Père, je te remercie d’avoir payé de ton sang à la croix, et je le reçois, tu as retiré toute l’iniquité et ce qui était écrit contre moi. Merci d’avoir fermé les portes dans ma lignée et retiré tout ce qui était retenu contre moi, le sang de ton fils Jésus a permis cela. Tu as déposé sur mon esprit, mon âme et mon corps un vêtement qui couvre mon être afin que je sois totalement en toi. Je suis reconnaissant de pouvoir traverser le voile déchiré et de pouvoir également traverser au travers de ta chair et recevoir ton ADN céleste. Merci Père de m’avoir donné librement accès aux demeures de ta présence. Tu m’autorises à opérer avec ton autorité sur la terre où je me déplace et à manifester ton royaume. Père, que ta justice et ta vérité, qui sont l’expression de ton royaume viennent se manifester sur la terre. Tu as fait de nous un royaume de sacrificateurs, et nous pouvons entrer par la foi dans cet ordre aujourd’hui de rois-sacrificateurs, et marcher librement dans ton royaume. Les genoux à terre, je fais révérence devant ton trône et je m’incline devant ta face. À Jésus, soit la gloire et la puissance, aux siècles des siècles, amen !

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