21 jours pour découvrir la sacrificature selon l’ordre de Melkisédek – Jour 05

by Eric Pechin

#05 – Une exception dans la maison

Jésus a offert sa vie sur le bois du calvaire, afin de manifester une victoire complète sur l’ennemi, nous ouvrant la porte du royaume de son Père. Il a retiré notre vêtement sali et nous a revêtus d’un manteau royal, d’un vêtement saint conçu de fin lin. Il a déposé une couronne sur nos têtes, et nous a positionnés sur un trône de gouvernement en déclarant, que nous sommes saints. À l’endroit même où la provision est abondante sur la table des mets excellents spécialement préparés pour nous, les coffres des mystères cachés sont ouverts pour que nous en ayons la révélation.

[…] de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre ! À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! Amen ! (Ap. 1:5-6)

Si nous ne traversons pas le voile déchiré, nous resterons positionnés sous un ensemble de lois qui gouverneront nos vies. Nous pouvons accéder à la présence même de Dieu chaque jour, traverser sa chair et être immergés de son sang, alors nous serons appelés : un royaume de rois et de sacrificateurs au service de la présence de notre Père. Revêtus de sa présence nous faisons corps avec lui, alors que nous pénétrons le voile, les profondeurs de notre être tout entier sont envahies, esprit, âme et corps d’une manifestation royale d’une provenance céleste.

Lorsque nous mentionnons les textes du livre d’Hébreux au sujet de l’ordre de Melkisédek, généralement cela ne pose pas de questions parce que nous n’avons pas tous cet arrière-plan juif et nous avons un manque de connaissance de l’Ancien Testament. Sans étudier les écritures, nous ne comprenons pas réellement ce que cela signifie. D’après le peuple juif, il n’était pas possible que Jésus soit souverain sacrificateur parce qu’il ne vient pas de la bonne tribu. Tous les souverains sacrificateurs venaient de la tribu de Levi et les rois de la tribu de Juda. Jésus qui vient de la tribu de Juda, selon la loi, ne pouvait pas accéder au rang de souverain sacrificateur parce qu’il n’était pas issu de la bonne tribu.

Une exception de lignée dans la maison

L’enfant illégitime ne sera pas admis dans l’assemblée du Seigneur, sa dixième génération même ne pourra y être admise. (Deu. 23:3)

L’enfant issu d’une union illégitime ne pouvait avoir accès à la maison de l’Éternel jusqu’à dix générations. C’est la raison pour laquelle Dieu ne pouvait prendre un roi de la tribu de Juda, qui était la conséquence de l’union illicite de Juda et Tamar.

Le premier roi d’Israël, Saül n’était pas issu de la tribu de Juda mais de la tribu de Benjamin. À cette époque il y avait un interdit sur la tribu de Juda, alors Dieu a choisi un homme de la tribu de Benjamin. (Gen. 38) Juda a eu une relation avec Tamar qui est devenue enceinte. Elle attendait des jumeaux et le premier qui a vu le jour est Pérets, qui était illégitime.

C’est également la raison pour laquelle Saül qui n‘était pas un roi légitime n’a pas été oint par Samuel avec une corne d’huile mais avec une fiole — fabriquée de main d’homme —, alors que David a reçu de la main du même prophète l’onction d’une pleine corne  — issue d’un animal probablement offert pour le sacrifice. Il ne pouvait définitivement pas être oint avec la même mesure.

Voici la liste généalogique de Pérets : Pérets eut pour fils Hetsrôn, qui eut pour fils Ram, qui eut pour fils Amminadab, qui eut pour fils Nahchôn, qui eut pour fils Salma, qui eut pour fils Booz, qui eut pour fils Obed, qui eut pour fils Isaï, qui eut pour fils David. (Ru. 4:18-21)

Nous retrouvons dans ce texte la citation de la lignée généalogique des dix générations de Pérets à David. Il faudra attendre que les dix générations soient passées, jusqu’à David pour que Dieu puisse prendre un Roi dans la tribu de Juda. Dans les écritures, il y a toujours une explication qui explique l’exception. D’ailleurs l’arbre de Jessé (Isaï) illustre la verticalité généalogique du lignage royal, tout en rappelant la royauté de Jésus, fils de David.

Car les affirmations du texte que nous venons de citer concernent un prêtre qui est d’une autre tribu que celle de Lévi, une tribu dont aucun membre n’a jamais été affecté au service de l’autel. Comme on le sait bien, en effet, notre Seigneur est issu de la tribu de Juda, et Moïse n’a jamais parlé de sacerdoce pour cette tribu. (Hé. 7:13-1)

C’est également le cas du sacerdoce de Jésus, selon l’ordre de Melkisédek. Même s’il n’est pas issu de la tribu de Lévi, il peut accéder au rang de souverain sacrificateur car il ne vient pas de l’ordre lévitique, mais il est parvenu d’un ordre supérieur, celui de Melkisédek. Le rang sacerdotal de Melkisédek est supérieur au rang sacerdotal lévitique, parce que ceux qui appartiennent à ce rang peuvent être rois et sacrificateurs.

Dans le livre de la Genèse 14, il est écrit que Melkisédek était roi de Salem, et il exerçait en même temps la fonction de sacrificateur du Dieu Très-Haut. Voici donc l’ordre sacerdotal supérieur de Melkisédek qui permet d’exercer à la fois la fonction de sacrificateur et de roi. L’ordre lévitique permettait d’exercer juste une fonction, celle de sacrificateur. Donc de la tribu lévitique ne pouvaient sortir que des sacrificateurs et de la tribu de Juda, que des rois.

Une impartition céleste

Jean-Baptiste appartenait au rang lévitique, cependant il a été mis à part en qualité de prophète, encore une situation d’exception, car il aurait dû devenir un sacrificateur, puisque son père Zacharie exerçait cette fonction. Mais Dieu a choisi de le mettre à part et de l’utiliser comme prophète afin qu’il puisse préparer le chemin de la venue du Seigneur et le royaume de Dieu qui était sur le point d’être manifesté.

Jean-Baptiste a certainement été préparé pour ce jour précis où il baptisa Jésus à Béthanie au bord du Jourdain. Il s’agissait plus que d’un baptême, il s’agissait d’un transfert sacerdotal de la part d’un homme qui appartenait au rang lévitique. Jésus, qui débutait son ministère a reçu alors une impartition sacerdotale selon l’ordre de Melkisédek. Il ne s’agissait nullement du baptême chrétien que nous connaissons aujourd’hui, qui était une recommandation que Jésus donnera plus tard à ses disciples.

Pour que Jésus puisse opérer dans son ministère de roi-sacrificateur selon l’ordre de Melkisédek, il a fallu que Jean-Baptiste lui communique un manteau de sacrificateur et c’est au travers de ce baptême qu’il a reçu cette investiture et une onction descendue des cieux qui lui conférait une autorité sacerdotale.

Dans l’ancienne alliance, lorsqu’un souverain sacrificateur cédait sa place à son fils, il y avait un bain rituel, une onction d’huile, et le père proclamait publiquement que celui-ci était bien son fils qui prenait la relève. Lors du transfert sacerdotal, Jésus a été immergé dans les eaux du Jourdain, l’onction du Saint-Esprit est descendue sur sa vie, et son Père a confirmé que c’était bien son fils. Celui-ci est mon fils bien-aimé.

Tout a été fait dans les règles et les coutumes qui prévalaient à cette époque. C’est à partir de ce moment que Jésus va opérer sous l’ordre sacerdotal de Melkisédek, en qualité de Roi et de Sacrificateur. C’est également à partir de ce jour qu’il se dirigea de manière incontournable vers cette journée qui avait été prophétisée par Daniel où Jésus devait se présenter comme Roi, afin d’offrir à Israël de l’accepter ou de le rejeter. Le peuple l’a acclamé en criant : Béni soit le Roi qui vient !, mais les pharisiens et les sacrificateurs ont soulevé la foule et ont rejeté le Roi en cette journée.

Si seulement tu avais compris, toi aussi, en ce jour, de quoi dépend ta paix ! Mais, hélas, à présent, tout cela est caché à tes yeux. (Luc 19:42)

Si seulement tu avais su reconnaître ce jour où je t’ai visité, ce jour précis qui avait été prophétisé… Ce jour qui correspondait au quatrième de la fin de la Pâque, où tous les agneaux qui étaient offerts en sacrifice devaient être inspectés par les rois-sacrificateurs. Et Pilate a déclaré : Je ne trouve aucun défaut dans cet homme !

Qu’est-ce que la vérité ? lui répondit Pilate. Là-dessus, il alla de nouveau trouver les Juifs et leur dit : En ce qui me concerne, je ne trouve chez cet homme aucune raison de le condamner. (Jn. 18:38)

Pilate sortit de nouveau du palais et dit aux chefs des Juifs : Voilà ! je vous le fais amener ici dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner. (Jn. 19:4)

Le Père a respecté l’ordre de l’Ancien Testament et les règles qui s’appliquaient à la Pâque concernant son propre fils Jésus, l’agneau de Dieu. C’est effectivement quatre jours plus tard que Jésus est mort sur la croix, il a été enseveli et il est ressuscité d’entre les morts. Marie qui cherchait Jésus, a bien reconnu que son corps n’était plus là mais elle demanda : où est-il ? Elle n’était pas satisfaite de la réponse et Jésus lui apparut dans une longue robe resplendissante : Pourquoi pleures-tu, que cherches-tu ?

Ne me retiens pas, lui dit Jésus, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères et dis-leur de ma part : Je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu. (Jn. 20:17)

Au moment de sa résurrection, Jésus entre pleinement dans son ministère de Grand Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melkisédek. Dans l’ancienne alliance, le souverain sacrificateur pénétrait une fois par année au-delà du voile dans le lieu Très-Saint avec le sang du sacrifice d’animaux et il attendait la manifestation de la gloire de Dieu qui permettait au peuple de savoir que leurs péchés étaient pardonnés. En entrant il devait enlever ses deux premiers vêtements pour ne garder qu’une longue robe blanche parce qu’il allait se présenter devant la présence même de son Père dans le lieu Très-Saint.

Prière : Père céleste, je suis reconnaissant de la révélation et du discernement de cette dimension sacerdotale qui me conduit à un autre niveau de compréhension. Merci pour l’alliance au travers du sang de l’Agneau. Je veux me tenir pas simplement dans une atmosphère de toi dans cette journée mais dans la réalité de ce qui se vit derrière le voile. J’ai besoin de cette impartition céleste afin de pouvoir manifester ce rang de roi-sacrificateur pour servir ta maison. Apprends-moi à me tenir dans ta présence et à vivre dans la réalité des cieux, là où tu me donnes une nouvelle respiration d’une atmosphère des cieux : ta Gloire ! Amen

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